Le prix Nocturne, fondé en 1962, a ressurgi l'an dernier (2005).
Il a laurée feu l’Italien Giovanni Papini (1881-1956) pour son roman cynique, acide et brutal Gog (Firenze, Vallechi, 1931 ; Paris, Flammarion, 1932).
Une belle tête d'inspiré, pas vrai ?
Une réédition est attendue, mais elle traîne un peu. Il est probable que la nouvelle édition du chef-d'oeuvre de Papini, son recueil de nouvelles Le Miroir qui fuit apparaîtra sur les étals plus tôt, puisqu'il est annoncé par Panama-FMR pour l'automne. Il avait connu les honneurs d'une première réédition dans la fameuse « Bibliothèque de Babel », collection menée par Borges himself. C'est tout dire.
1 De Paul -
Pour ma part, cher Alambic, j'ai longtemps détenu dans ma bibliothèque le Gog de Papini. Je lui ai récemment rendu sa liberté, faute de lui avoir trouvé un emploi, et lui trouvant un léger parfum déplaisant dont je craignais qu'il incommodât ses voisins (Pérec et Prigojine). Mais peut-être ai-je mal lu…
2 De Eric Dussert -
Cher Paul, le "Gog" de Papini est en effet un livre ambigu, qui peut générer des analyses diablement opposées. Pour autant, il me semble plus subtil que néfaste, en raison de la nature de son personnage principal, aussi terrible et cynique que... moderne. Mais je ne peux que te donner raison : il dispense des vapeurs un peu sulfureuses pour un Pérec. De quoi lui griller les poils.