Le Rocambole est épatant, Renée Dunan est mystifiante


''Le Rocambole'' est épatant, ah ça oui !
Sa toute dernière livraison, consacrée aux "réducteurs de textes" - on en connait, tel Marcel Duhamel, qui doivent se retourner de désagrément dans leur tombe - apporte des informations inédites, et même considérables, sur Renée Dunan. C'est page 115, dans la rubrique "Les Révélations de Rocambole" que l'on en apprend de belles sur Renée Dunan, la romancière et journaliste sulfureuse, née en 1892 dont on ignore jusqu'à la date de décès...
Mais, comme l'écrivent les rédacteurs, "Ces nouvelles découvertes ne font que compliquer encore un mystère déjà épais".
N'est-ce pas passionnant ?
Nous, sur notre île, on adore, avec cette douce sensation de se trouver plonger en plein roman feuilleton, pour de vrai.
Réputée décédée en 1936, Renée Dunan semble s'être survécu sous le pseudonyme de Georges Dunan, auteur "d'une trentaine d'ouvrages, de deux mille articles dans cent journaux et périodiques".
Mais ça, on le savait, grâce à Jean-Pierre Weber puis à Claudine Brécourt-Villars.
Georges Dunan, décédé pour sa part en 1944, repose à Nice. La question qui subsiste est de savoir si Georges et Renée étai(en)t une ou deux personnes. Mais ce serait presque trop simple... Car Le Rocambole révèle ceci : Renée Dunan était peut-être trois... si l'on compte Annie de Mytho - quel pseudonyme !! - qui a publié des démarquages, et même des reprises intégrales, des romans de Renée.
"C'est rocambolesque" dit le Rocambole, et l'on est bien d'accord avec lui.
Il s'agit désormais de mettre toutes les forces vives de la recherche marginale et clandestine en branle.
Des informations, nom de nom !

Le ROCAMBOLE, Bulletin des amis du roman populaire
n° 38, printemps 2007 : "Les réducteurs de textes".
176 p., 14 euros

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