L'Alamblog

Depuis le niais succès des gazeuses hérissonneries de Muriel Barbery, on se demande si certaines de nos GrandzAuteurs (du moment) ne sont pas piqués des mêmes défauts de volatilité cérébrale que leurs personnages, lesquels n'en peuvent mais, puisque la greffe leur est pratiquée de force (on dit aussi "de fiction", ce piètre cache-misère de la pénible réalité de certains creux de vide, et je me comprends) .
Témoin cet incipit qui restera dans les annales de la littérature bourgeoise à l'usage des... à l'usage de qui d'ailleurs ?

"J'avais mis des bottes pour sortir, j'étais sûre d'avoir du succès, elle étaient si chères.""

Ca dégage, pas vrai ? On sent le talent, hein ? On comprend bien qu'un éditeur abruti (par les longues heures de travail) ne puisse pas résister à un tel condensé de... allez, disons de style. C'est si fort, coco. Et puis quelle puissance d'analyse, hein !
Ezra Pound lui-même n'y aurait pas pensé (d'Annunzio peut-être...).
Bref, cet acmé de la littérature française contemporaine du moderne-toujours maintenant est à académiser illico.
Et ce n'est évidemment ni d'Amélie nothomb, qui a tout de même un peu plus d'imagination, ni de Linda Lê, qui a beaucoup plus de talent.
Ca serait-y le grand retour de la mère "je-suis-un-écrivain" Angot ? Une nouvelle virée sur les terres provinciales où l'imagination-sue-pour-faire-de-la-littérature de "je-suis-un-écrivain" Jourde (P.) ?
Il est certain, c'est ça l'information du jour, que c'est de la même eau. Adoncque, Anna Gavalda vient de se découvrir une nouvelle concurrence ambitieuse.
C'est rentrée, c'est faste.