Jet de pavé dans la mare
Marc de Gouvenain, cotraducteur avec Lena Grumbach des trois volumes de Millenium de feu Stieg Larsson est content de son best-seller.
Mais si.
Nous ne sommes pas franchement de son avis, notamment lorsqu'il ose balancer dans Livres Hebdo, le canard des professionnels de la profession, que dans cette saga "tout est précis et parfaitement vraisemblable".
Et nous d'ajouter : hors la grammaire, le style, le langue, voire la raison.
Le ouèbe fourmille de commentaires à ce sujet.
Un vrai buzz sur la qualité du texte qu'on tente de nous faire lire, espèce de scénario pondu puis imprimé sous forme de livres.
Passons dignement notre chemin et, surtout, surtout, n'ayons l'air de rien...
1 De Dominique -
Oui, le style des polars de Larsson est bien lourd, et peut lasser. Le propos aussi, à compter du second tome. Je ne sais si la traduction est fautive... j'ignore comment Larsson lui-même écrivait.
2 De JD -
D'abord, avant d'accuser les traducteurs, avez-vous seulement lu la version originale suédoise pour porter un jugement sur leur traduction ?
Comme la plupart d'entre nous, je ne pense pas.
Vous manquez donc une occasion de vous taire.
3 De Le Préfet maritime -
Je ne crois pas, non.%%%
Le moindre effort que l'on puisse demander à un traducteur est de ne pas s'endormir lorsqu'il traduit.
Par ailleurs, un mot à mot fidèle à la version originale transpose souventes fois des énormités dans la langue de destination. Mais tout traducteur sait ça.
Auriez-vous apprécié la "chose", au point de n'avoir rien remarqué ? Il est vrai qu'investir bêtement l'équivalent de la valeur de trois livres... ça énerve.
4 De JD -
Je constate simplement, étant visiteur régulier de nombreux sites littéraires dont le vôtre, qu'on a tendance ces temps-ci à accuser les traducteurs de tous les mots des polars, si je puis dire.
Pour en revenir à Millénium, oui, cette série a des défauts. Un côté rapport assez agaçant notamment, avec des détails parfois ridicules et des longueur fatiguantes. Mais à côté de cela, il y a un thriller original, bourré de personnages attachants et recherché.
Après, chaque auteur possède ses forces et ses faiblesses. Chez Larsson, c'est peut-être le style qui fait défaut, mais l'intrigue est impeccable, dépourvue d'invaisemblances et parfaitement rigoureuse. A l'inverse, si l'on prend Vargas, le style est formidable, pourtant très souvent des incohérences subsistes.
5 De Le Préfet maritime -
Loin de moi l'idée saugrenue d'accuser le seul traducteur. L'auteur et le traducteur, appuyés sur une paire d'éditeurs, et d'imprimeurs, ne les oublions pas. Et les attachées de presse. Et les journalistes, et les libraires. Et les lecteurs. Tiens, si on accusait les lecteurs ?
6 De chapeau -
Je parle moi-même danois (ce qui donne accès au suédois), je suis traductrice et réviseure depuis de nombreuses années. nul besoin d’avoir lu l’original pour voir que la traduction est de piètre qualité. Le traducteur devrait entre autres revoir sa compréhension des temps de verbe, ainsi qu’apprendre à utiliser les prépositions et à mieux structurer ses phrases. L’éditeur a aussi manqué à son travail d’édition, car de nombreux passages répètent le même propos et les phrases sont inutilement longues.
7 De xilefon -
Au sujet du commentaire 5 et par coincidence, juste une année aprés, Vargas Llosa publie une critique extraordinaire sur Millenium et Larsson dans le journal El Pais (Espagne) qu’on peut trouver en français. A lire!!