Francis Lacassin (1931-2008)

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Nous nous permettons de reprendre les mots de Philippe Gindre, l'un des actifs animateurs de la revue Le Codex Atlanticus, qui nous annonçait la disparition de Francis Lacassin.



Francis Lacassin est donc mort à Paris, la semaine dernière, dans la nuit de lundi à mardi.

Difficile d'imaginer à quoi aurait pu ressembler l'édition française au cours de ces quarante dernières années sans lui. Difficile, surtout, de se représenter quel pourrait être en France le statut des littératures de genre et de la BD. Ces genres qu'il a contribué à décloisonner, dont il a encouragé la critique, mais qu'il a aussi et surtout publiés, comme le fantastique et le policier, lui doivent énormément. On pourra lire à ce propos l'article de Patrick Kéchichian paru dans Le Monde du 17 août

Pour nous, Francis Lacassin reste aussi celui qui a permis à l'intégrale des oeuvres de Lovecraft de voir le jour en langue française dans la prestigieuse collection Bouquins. Il avait également publié chez son ami Christian Bourgois, décédé en décembre 2007, un premier volume de correspondance de Lovecraft, copieusement annoté, qui faute d'un lectorat suffisant n'avait hélas jamais été suivi d'un second.
On ne saurait trop conseiller la lecture de ses mémoires parues en 2006 aux éditions du Rocher, Sur les chemins qui marchent, même s'il y parle en définitive plus des autres que de lui-même. Espérons que, comme il en émettait le souhait en conclusion de ses mémoires, il s'entend dire en ce moment même par un Saint-Pierre bibliophile : "Sois le bienvenu. À partir de maintenant tu pourras lire tous les livres que tu voudras. Quelle que soit la langue dans laquelle ils sont écrits, tu les comprendras.»
Cordiales salutations,
Philippe Gindre


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