Le Manuscrit Hopkins de R. C. Sherriff est en librairie

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Depuis vendredi dernier, Le Manuscrit Hopkins de Robert Cedric Sherriff (1896-1975) est à nouveau disponible, grâce aux éditions L’Arbre Vengeur, et à sa collection “L’Alambic”. Autant vous dire que le Préfet maritime est très fier de ce volume - un pépère de 415 pages qui, outre ses profuses vertus excitantes, a la particularité d’être le plus gros bébé de la firme. Mais qu’à cela ne tienne, vous n’allez pas vous effaroucher pour si peu.
Comme l’indique Michael Moorcock dans sa préface, c’est tout de même “Un classique majeur de la science-fiction britannique”. Et il a raison.

“Classique” sans aucun doute, son auteur appartient à la génération de Régis Messac (Quinzinzinzili), suivant immédiatement celle de Théo Varlet (Le Roc d’or), deux auteurs dont on connaît désormais très bien les vertus gustatives.

“De la Science-fiction britannique”, en effet, puisque son auteur était un Anglais bon teint, capitaine de tranchée durant la Première Guerre mondiale, que son expérience martiale conduisit à écrire Journey’s End (1930), un sacré succès d’alors. Neuf ans plus tard, il proposait ce Manuscrit Hopkins qui décoiffe.

Ce que ne dit pas dans sa préface Michael Moorcock (parce qu’il vous suffira d’entrouvrir le livre pour vous en apercevoir), c’est à quel point il est question dans ce roman délicieux de poulets, de plan de partage des eaux territoriales et de la lune qui dévisse sur les Britanniques citoyens. Ce livre inattendu et plein de grâces est l’oeuvre d’un survivant du cataclysme qui s’ensuivit. Retraité ronchon, cet éleveur de poules de concours avait pourtant tenté de prévenir ses collègues savants et ses concitoyens de la catastrophe imminente : de fait, il appartenait à la Société de la Lune, laquelle ne fit pas beaucoup mieux que la Société des Nations…

Un dernier mot : les plus informés des internautes apprendront avec intérêt que Le Manuscrit Hopkins nous a été conseillé par Dominique Poncet.


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R. C. Sherriff Le Manuscrit Hopkins. Préface de Michael Moorcock. Traduction de Virginia Vernon et Daniel Apert. Ill. de Jean-Michel Perrin. — Talence, L’Arbre vengeur, collection “L’Alambic”, 415 pages, 16 euros.

Dans la même veine “aube de la science-fiction”, L’Arbre vengeur offre à la grande joie des lecteurs qui n’auront pu calmer leur impatience avec ce seul Manuscrit Hopkins, et parallèlement au film Benjamin Button (Brad Pitt y rajeunit), cet autre excellent roman, L’Homme qui s’est retrouvé d’Henri Duvernois… dont nous allons bien finir par parler un jour.




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