Fais-le toi-même !





Après avoir testé, avec succès, le dazibao, Marc-Edouard Nabe a passé la plupart de ses éditeurs (Bernard Barrault, Gallimard, Le Rocher) par pertes et profits.
En se rééditant lui-même, il est passé de 10 % à 70 % de revenus sur le prix de vente de ses propres livres.

C’est de saine gestion : éliminer les intermédiaires est une leçon majeure de l’économie politique.

Appliquée, elle manifeste la dépendance des éditeurs, attachées de presse, etc., qui ont une vague tendance à traiter l’auteur moins bien que leurs autres fournisseurs.
Et il est vrai que si l’on règle (à peu près) ses factures d’imprimerie, on se fait tirer la jambe pour remplir le chèque de droits d’auteur (auteur auquel on a par pure complaisance offert un ou deux déjeuners, n’est-ce pas, sur… le produit de ses ventes et de celles des copains). Et dans quelles simagrées, on lui remet le bout de papier !

- L’édition ? ça eût payé…


Moins cons et moins vaniteux que nos contemporains, les plus éclairés des auteurs du XIXe siècle le savaient qui publiaient par leurs propres moyens. Ils n’ignoraient pas qu’une marque permet de briller lors des dîners en ville mais ne sert guère lorsqu’il s’agit de payer son loyer.

Revenons aux bases de l’économie politique, c’est très sain.

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