Guy Girard est un peintre et poète qui a jeté sa gourme dès 1986 en publiant ses premiers poèmes à l’enseigne de la maison Camouflage.
Nous avons garde d’oublier qu’il a également produit en collaboration une traduction d’Antonio Jose Forte (Un couteau entre les dents).
Sept recueils plus tard, dont le très beau Sibylle infuse (2005), il nous offre un nouveau recueil où pointe comme dans sa peinture un surréalisme personnel, délicat.
Pour l’heure, voyez ces poèmes sur beau papier couché, dédiés à une absente, et illustrés de nombreux dessins et monotypes de Sabine Levallois
Ce poète est un tendre.
A la dame blanche
Ne t’inquiète pas
Les vitriers viendront
avec la marée montante
Les Crapauds
Depuis les Gaulois
Les crapauds restent de grands chimistes
Broutant et martelant toute rouille
A la marée du siècle
Certains s’accouplent avec des pieds de biche
Pour forcer le destin
Ils naissent toujours sous une bonne étoile
Et se font enterrer dans la neige
Par dit-on la même étoile
Encore plus vertueuse
Guy Girard L’Oreiller du souffleur. Dessins et monotypes de Sabine Levallois. — Paris, éditions surréalistes, 100 pages, 15 euros
1 De caboteur -
Qu’est-ce qu’un monotype ? Aucun dictionnaire n’en fournit la même définition, et aucune de ces définitions n’est compréhensible.