Henry Miller gastronome

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Dans le catalogue de vente à prix marqué de la librairie Le Feu Follet :

MILLER Henry. Blaise Cendrars. — Denoël, Paris 1951, 23x29,5cm, broché.
Edition originale de la traduction française, un des 1000 exemplaires numérotés sur pur fil, seul tirage avec 10 Auvergne.
Exceptionnel envoi autographe signé de Henry Miller, en français, à Monsieur et Madame Point, célèbres restaurateurs parisiens, sur la première garde : « D’une seule fois dans sa vie chaque être humain devrait avoir l’occasion de manger comme un roi. / Grâce à vous, ce jour-ci je connaîtrai ce grand plaisir. / Il va sans dire que c’est un avènement pour moi qui ai battu la dèche pour la plupart de ma vie. / En souvenir de l’honneur que vous me faites permettez-moi de vous présenter un grand aventurier dans les royaumes de la chair et de l’esprit, un écrivain français, un gourmand, un dur - mon ami Blaise Cendrars, d’origine suisse, comme Michel Simon, Grock et bien d’autres phénomènes en chair et en os. / Amicalement, Henry Miller 16/3/53. »
Dans le même catalogue :

MUSSET Alfred de. Quatrain autographe signé et daté, dédié à Ulric Guttinguer, inscrit sur le couvercle d’un étui à cigares.
S.n., S.l. 13 Juin 1852, 14x7,5cm, autre. Etui à cigares en cuir caramel à fermoirs de métal doré, doublure intérieure de soie bleue. Le couvercle de l’étui comporte une dédicace et un quatrain manuscrits d’Alfred de Musset à Ulric Guttinguer :
« Voici, pour parfumer ton âme,
Les cigares que je t’ai promis.
Toi, dont le front pâlit sous les baisers de femmes
Fumes-les donc chez toi en pensant aux amis. »

ZOLA Emile. J'Accuse... ! Ensemble de tracts dreyfusards et antidreyfusards In L'Aurore, Paris, 13 janvier 1898, 46x72cm, en feuilles sous chemise et étui. Edition originale de cet article historique marquant l'entrée en politique des intellectuels.
On joint au numéro de L’Aurore quelques « éphémères » : tracts satiriques et politiques diffusés par les « belligérants », témoignages de la virulence des réactions à l'article de Zola et du bouleversement politique et social provoqués par cette prise de position sur une affaire considérée, après le procès bâclé de Esterhazy, comme close :
- Jeu de l'oie : l'Affaire Dreyfus et de la Vérité. Prime offerte avec le journal L’Aurore (1898)
- Testament authentique d'Alfred Dreyfus (février 1898)
- Testament officiel d'Emile Zola (mars 1898)
- Testament olographe et définitif de l'Affaire Dreyfus (1899).
- L'histoire d'un traitre - Complainte de l'Ile du Diable (1898)
A partir de cette édition, la « librairie du trottoir » (selon l'expression de J.-Y. Mollier) s'empare de l'Affaire et Paris s'emplit de ces imprimés tirés à plus de 10000 exemplaire qui, à cause de leur fragilité et de leur destinations (placards, tracts, quotidiens...), ont presque tous disparu aujourd'hui. L'éditorial de Zola et le procès qui s'en suivit, sans lequel Dreyfus n'aurait sans doute jamais été réhabilité, marqua un tournant fondamental dans l'histoire de l'engagement politique des intellectuels et l'utilisation des médias comme contrepouvoir.Si le courage de Zola est inspiré des grandes prises de positions politiques de Victor Hugo, l'importance historique de son geste tient surtout à ses conséquences inédites : révision du procès, dénonciation publique de l'antisémitisme du pouvoir militaire, création de la Ligue des Droits de l'Homme. Le quatrième pouvoir vient d'acquérir ses lettres de noblesse !
Notre ensemble est présenté sous une chemise-étui : dos de chagrin noir et plats de plexiglas pour la chemise, encadrement de toile noire et plats de plexiglas pour l'étui. A l'intérieur de cette dernière, chaque document est protégé sous une chemise plastique amovible pour les deux premiers documents; les autres, plus petits, étant préservés sous des chemises encollées sur l'un des plats de la principale chemise. Légères rousseurs marginales sur le numéro de L’Aurore, petits manques angulaires sur le Jeu de l'Oie et sur le « Testament officiel » de Emile Zola. Unique ensemble.

MAUPASSANT Guy de. L’Inutile Beauté. — Paris, Victor-Havard, 1890, 12x19cm, relié. Edition originale sur papier courant. Reliure de l’époque en demi chagrin bordeaux, dos à cinq nerfs orné de fleurons dorés, petit manque habilement comblé en pied d’un mors, couverture conservée, reliure de l’époque. Envoi autographe signé de l’auteur au libraire Achille Heymann.
Ce libraire était « un des types les plus pittoresques de Paris. (...) Toutes les perruches (...), des étudiants, quelquefois même des lettrés, venaient consulter cet homme qui savait tout de la librairie, sur le livre qu’il fallait avoir lu ou du moins acheté. »
(G. Baume, Au pays des lettres, 1922). Maupassant ne s’y était pas trompé, comme il l’indique dans cette lettre à Henry Kistemaeckers du 7 mai 1882 : « Je réponds de la vente à la Librairie Nouvelle. Vous verrez. Les 3 employés s’appellent Achille Heymann, Ménard et Reboul. (...) Il est indispensable (...) d’offrir un exemplaire à chacun (...) - Je passerai à la librairie écrire un mot pour chacun d’eux - Dans cette seule maison on a vendu 900 exemplaires de La Maison Tellier. Aucun journal ne vaut ces 3 employés comme publicité. »

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