« J’attends ma gloire d’une dizaine de types et la veux obtenir d’eux seuls. Derrière eux, la foule des gens qui ne comprennent qu’à moitié ou pas du tout, me fera une renommée de "poeta minor". Et je travaille avec le beau courage du découragement. » (lettre à Armand Dehorne, 10 juillet 1907)
Léon Deubel, considéré avec ce qui paraît aujourd'hui un peu de myopie comme le "dernier poète maudit", est mort le 10 juin 1913 en se jetant dans la Marne. Louis Pergaud était son plus proche ami.
Repêché deux jours plus tard, la presse donna une brève qui tomba entre les mains de Pergaud, qui, choqué, s'ouvrit à Paul Léautaud de l'incroyable disparition.
Puis vinrent les obsèques.
Pour lui rendre hommage, n'allez pas vous procurer la fastidieuse — et vicieuse — biographie qu'en a tracé le pénible Léon Bocquet (Grasset, 1929). Lisez plutôt ses poèmes à plusieurs reprises anthologisés.
Florilègisé une fois encore par les Archives Karéline et la Bibliothèque de Belfort, sa ville natale, il sera accessible sous peu.
Léon Deubel Une arche de clarté. — Paris-Belfort, Archives Karéline-Bibliothèque de Belfort, 140 p. A paraître en octobre 2013.