Scienteux et littérâtres (1929)

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Scienteux et littérâtres

Comme un grouillis de vers hors des vases saumâtres
Etale en plein soleil à nos yeux révoltés
Ses lourds paquets glaireux, ses replis agités
De danses à la fois macabres et folâtres.

Scienteux boursouflés, arrogants littérâtres,
Voilant leur néant strict de spasmes éhontés,
S’offrent à l’ignorance et aux lubricités
Du bétail abondant des Sots et des Bellâtres.

Innommable régal de tous ceux qu’un dégoût
Ne garde pas intacts des périls du bagout
Ou dont le cerveau n’est que boîte à salissures,

Primaires et Pédants, Ratés, Larves, Rinçures,
Cuistres outrecuidants et Tripoteurs d’égout
Abreuvent leurs cheptels d’un flot de vomissures !

G. Espé de Metz



G. Espé de Metz Thèmes prosodiques. — Paris, Berger-Levrault, 1929.


N. de l’E. : Sonnet rédigé en défense du père Robin et de Musette, père des Cagayous.

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