Pourquoi êtes-vous un raté ?

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Alors, les gars, les filles, avouez : pourquoi êtes-vous des ratés ?
Vous n'êtes pas élu, encarté dans un parti politique ?
Vous n'êtes pas dans le marquetinge ? ni dans le bisenesse ?
Dans l'infourmatique ?
Dans le serviche ? Vous êtes trop nazes.
Un peu comme le Préfet maritime qui se gratte le nombril en lisant des livres toute la sainte année !
Mais, amis du rien, amis des livres, amis du non-payant, amis de l'inactuel et du pas normal, sachez que vous êtes vengés depuis longtemps par Robert Benchley (1889-1943), américain de nos amis comme il le fut de Dorothy Parker, brillant personnage qui de l'économie avait tout compris.
Ses douze chroniques sont douze leçons délicieuses ou drôles, qui du témoin de la crise de 1929 à celui de celle de 1974 (qui dure, on est d'accord...) montre qu'il savait que tout repose sur la faculté capitale de donner le sens de l'humour aux banquiers.
Peine perdue.
Mais les chroniques de Benchley sont réussies, et comment, notamment lorsqu'il étudie les marchés nouveaux (rien voir avec le web 3.0) tels que celui du chameau australien et de la brunette parisienne. En somme, on réapprend avec lui les bases de l'économie politique et de ses saints principes :
« Le travail est une forme de nervosité. »
Alors calmons-nous et lisons Benchley, en particulier lorsqu'il milite pour la décroissance :

Charles Darwin a dit un jour que ce qui compte, ce n'est pas tant les petites choses de la vie que la petite vie dans les choses. Moins il y a de vie dans un homme, plus il est heureux, sous réserve qu'il n'y ait pas de moustique dans la pièce et qu'il dispose d'un repose-tête confortable. (Si Charles Darwin n'a pas dit ça, c'est bien la première chose qu'il n'ait pas dite.)



Robert Benchley L'économie, pour quoi faire ? - Paris, Wombat, 103 pages, 14 €


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