Relecture par Frédéric Schiffter de l’Eclésiaste, puisqu’on a toujours besoin d’un pseudépigraphe chez soi. Relue et amendée, la traduction par Sylvestre de Sacy du texte du pseudo-Salomon détecté par Spinoza est présentée par Schiffter. Notre contemporain a choisi d’intituler son texte « La Ballade du désespoir ».
C’est qu’on y trouve à vivre et à réfléchir puisqu’un « même destin attend l’homme détrompé et le candide et, quand, tous deux disparaîtront, tôt ou tard « il ne restera pas plus de souvenir de l’un que de l’autre. »
Haut les coeurs.
Pioché au hasard, et à cogiter afin de trouver la sagesse, mais point trop, ce qui reste sans doute la leçon essentielle du philosophe :
Rien n’est neuf sous le soleil ; et nul ne peut dire : « Voilà une chose nouvelle », car elle a existé dans les siècles passés.
L’Ecclésiaste, traduit par Silvstre de Sacy, traduction revue et présentée par Frédéric Shiffter. — Louise Bottu, 56 pages, 8 €