Alangui par les festivités du 5 000 billet de l'Alamblog, le Préfet maritime songe dans son hamac à ce que certains livres résonnent toujours, quant bien même on les néglige.
Avec le wharf de l'île en ligne de mire, il songe à Alvaro Mutis et, tout à coup, se remémore quelques vers des Débarcadères de Jules Supervielle.
Une paillote au Paraguay
Où j'attendrais dans un hamac
Celle qui vient bien toute seule
Un boeuf gris passerait la tête
Et ruminerait devant moi ;
J'aurais tout le temps de le voir.
Un chien entrait assoiffé,
Et courant à mon pot à eau
Il y boirait, boirait, boirait.
(...)
Voilà que le Préfet maritime s'extirpe de son hamac et se dirige vers la case où attend patiemment le volume de Supervielle qui va, à nouveau, servir son propriétaire et son poète.
Et ce qui fut imaginé fut mis en oeuvre.
Jules Supervielle Débarcadères (La Pampa - Une paillote au Paraguay - Distances - Flotteurs d'alarme). - Paris, Aux éditions de la revue de l'Amérique Latine, 1922, in-8 (19 x 14,3 cm), broché, couverture beige imprimée en noir, 115 pp., 2 ff. n. ch.
NB La librairie Faustroll présente à la vente un des 900 ex. du tirage courant (après 100 ex. sur Hollande) comportant un envoi "Au poète Marcel Sauvage / hommage de son admirateur très véritable / Jules Supervielle".
Autre édition : Maestricht, Paris, Bruxelles, À l'Enseigne de l'Alcyon (A. A. M. Stols), 1934. Grand in-8 (177 X 250 mm) broché, couverture à rabats ; 72 pages, (2) ff. Petit accroc sur le premier plat. Editions revue et augmentée.
Autre édition : Choix de poèmes, Paris, Gallimard, 1947.
Autre édition : Paris, Gallimard, 1957 ; "Poésie", 1966 (nombreuses réimpressions, certaines avec couverture renouvellée.
