Il faisait chaud en Mongolie, comme d'habitude à pareille époque. La terre s'était craquelée et exhalait une chaleur torride, l'herbe brûlée était devenue jaune, le soleil d'août flamboyait la journée entière, et même le soir, quand il se couahti derrière les montagnes, il éblouissait sans pitié juste en face. Parfois dans la journée, il faisait la même chaleur étouffante dans la yourta et dehors. La fraîcheur noctrune apportait peu de soulagement : la nuit entière, des nuées d emoustiques volaient au-dessus de tout ce qui vivait dans la steppe.
Constantin Simonov Compagnons d'armes, roman traduit du russe par Claudine Lindel. Tome II. - Paris, les Éditeurs français réunis, 1957.