Semper Enerefis

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Toujours elle se renouvèle, toujours on la dédaigne, cette vieille NRf.
Et ça n'est pas avec un dossier sur les guerres (1) et des photos de Patti Smith que l'on va sentir l'excitation nous emporter.
Tentant de produire un effet visuel nouveau, la re-nouvelle nouvelle nouvelle nouvelle renouvellée nouvelle (2) Revue française a pris les dimensions des moks (dont on se moque) et revêtu une mise en page très... flatteuse. Un empagement bien bourgeois, bien spacieux, quoi. On sent bien qu'on écrit ici pour la postérité. C'est pas comme d'autres.
Mais pour nous faire lire quoi ? ce vieil Eric Vuillard, le roi du recopiage de fiche ? Johnathan Littell nous racontant la pièce inédite de Jean Genet ? Paul Preciado donnant une lecture queer de l'Orlando de Virginia Woolf ?
Qu'est-ce qu'on s'ennuie...
Restent un entretien avec Salman Rushdie, document certes, et, surtout, surtout un texte de Fellag. Voici donc ce qui cachait dans ces 192 pages ! Fellag !
Un fragment intitulé "Mon chien".
Voilà qui nous plaît.
En attendant Nous deux mon chien de Caradec et de lire et relire Fellag.



(1) Un sujet qui, aujourd'hui, au même titre que la biofiction, raconte surtout que les auteurs n'ont pas grand chose à dire (Ferrareux, Jouannieux, etc.)
(2) On a perdu le fil. Cette fois elle est dirigée par Olivia Gesbert. On lui souhaite bonne chance.


La NRf, n° 657, printemps 2024, 190 pages, 20 €

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