Pierre Boulle, ami des poètes et des femmes

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Ami des armes, des singes et du caoutchouc, Pierre Boulle n'était peut-être pas l'ami des femmes, des poètes et de la lune... Enquête à suivre.

Ainsi fut fait. Après une laborieuse quarantaine, les explorateurs furent jugés guéris et dignes de retourner dans leur patrie. La Lune fut détruite, et son résidu de poussières impalpables dispersé dans l'infinité de l'espace. Sa disparition n'eut pas de conséquences graves. Il n'y eut guère que Pat pour soupirer certaines nuits, face au ciel sombre et vide, en évoquant le souvenir de son aventure lunaire.
Ce nettoyage du firmament apporta même quelques avantages et fut considéré par le C.S.I. comme un progrès. D'abord, les marées dangereuses disparurent. Ensuite, les poètes cessèrent de se répandre en écœurantes comparaisons sur l'éclat de l'astre. Les fous devinrent moins fous ; les sages, plus sages. La paix nocturne ne fut plus troublée par les hurlements des chiens. Et enfin, last but not the least, comme disait Joë, le caractère des femmes s'améliora, devint égal, et ne fut plus sujet comme par le passé à d'exaspérantes sautes d'humeur.





Pierre Boulle E=mc2, nouvelles. - Paris, Julliard, 1957.

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