Afin d'étancher la légitime soif des lecteurs qui, à l'énoncé du nom de Bienvenu Merino et du titre de son livre Diarrhée au Mexique, ont soulevé le sourcil, le Préfet maritime a jugé juste et bon de livrer à la multitude le préambule de l'auteur qui trouve place derrière une courte citation de Georges Bataille. Voici cette entrée en matière :
"Je garde en mémoire la coutume saine des villageois berbères et des Indiens d'Amérique qui vont faire leurs besoins au-dessus du fleuve ; ainsi l'eau a la fonction de notre papier hygiénique. L'anus est l'orifice, chargé du passage naturel des matières fécales qui nous effraient tous. Nous avons la répulsion de la merde, produit du corps qui affecte notre mauvaise et pudique pensée. Après un tel propos, nous devrions chacun passer la langue dans la raie des fesses de notre bien-aimée. Ce mouvement de l'organe dégustatif et déglutitif ne la privera pas de sa fonction essentielle : la parole."
Bienvenu MERINO Diarrhée au Mexique. — Villelongue d'Aude, L'Atelier du Gué, 64 p., 7 € franco de port.
Un premier commentaire enjoué a paru chez Fornax, vous pouvez le lire ici
1 De Bartlebooth -
J'ai vu Bienvenu Merino au salon de la revue : je lui aurais bien demandé si Eric Dussert existait vraiment mais j'étais pressé, à peine eu le temps de feuilleter le livre, dommage, ce passage sur la merde m'avait alléché.
2 De Le Préfet maritime -
Ne désespérez pas, le livre est toujours disponible, toujours à 7 euros et toujours franco de port.
3 De blezel -
Ah, si Eric Dussert est Bienvenu Merino, alors toute l'histoire du Beatnik parcourant le monde il y a 30 ans est fausse également. C'est dommage.
4 De Eric Dussert -
Bientôt sur l'Alamblog des documents consacrant l'incontestable existence de Bienvenu Merino ! Ceux qui ont visité le Salon des revues ce week-end ont pu le voir en chair et en os, caméra d'Arte en sus. Il ne reste aux autres que le vieux doute et la méchante frustation. Mais comme le disait, naguère, un lascar de Palestine qui fit un peu école, malheur aux incrédules, n'est-ce pas ?
5 De Frankoeur -
Comme je me hissais au-dessus de la foule pour voir sa tête, quelqu'un me tape dans les côtes et dit :"Tu vois pas que c'est Régis Debray !"
Moi, R. "Debray, je l'ai toujours vu triste" ; celui-là était gai.
Je ne sais plus maintenant... Pourtant, les photos ?...