René-Louis Doyon et les tapis de Gustave Fayet

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D’autres couleurs ou les tapis de Gustave Fayet, par René-Louis Doyon, Paris, à la Connaissance, 1924, in-8°.

Sur un fond qui évoque les colorations changeantes du ciel, des nuées, de l’eau qui dort ou tourbillonne, une flore irréelle flotte, s’étoile de corolles imprévues, pousse des ramifications capricieuses : c’est un tapis de Gustave Fayet. L’accord des teintes est tantôt somptueux, tantôt délicat et subtil. Nulle symétrie dans le dessin et cependant une composition, un rythme. Cet art original où l’on ne retrouve aucun souvenir soit des tapis orientaux, soit de la Savonnerie. M. Doyon nous l’explique. Il nous dit ce que Gustave Fayet, peintre et digne possesseur d’une admirable collection de peinture moderne, doit à Odilon Redon de qui il fut l’ami, à la nature amoureusement contemplée, à ses rêveries personnelles. Il nous montre comment de ses songes, fixés d’abord dans des aquarelles, naquirent les beaux tissus que réalisent, au point noué, sous la direction de M. Dumas, les habiles ouvrières de l’atelier de La Dauphine. En appendice à ce livre, des pages de Henri Hertz, L.-Ch. Watelin. Arsène Alexandre, Tristan Klingsor, Gustave Geffroy… qui s’accordent à louer en Gustave Fayet, un musicien de la couleur.

L. D.




Art et Décoration, septembre 1925, “Chroniques”, p. 3.

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