La Quinzaine se réjouit de la Queue

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Dans la Quinzaine littéraire (16-28 février 2011), cet article d'Evelyne Pleiller :

(...) Presque tout dialogué, ce petit livre donne la parole aux "salauds de pauvre", ceux qui attendent, blaguent, commentent, ceux qui continuent à acheter des fleurs alors qu'ils n'ont pas de quoi se payer des pommes de terre, ceux qui représentent le "peuple de Paris", avec panache et gouaille. Au fil de saynètes, on entend les rumeurs, la fureur sourde, la résignation, l'ironie populaires, et c'est vif, et c'est allègre, et c'est, si l'on ose dire, prosaïquement lyrique. La Queue joue le rôle du choeur antique, où s'évaluent les mérites comparés du rutabaga et du soja, où se condamnent les "ils" et les "on" (...), où sont évoqués les festins d'antan et les restaurants de rupins, la zone occupée et la zone... préoccupée, les limites de l'honnêteté, question de fortune personnelle, au hasard des échanges entre ceux qui font la queue et ne se sont jamais tant vus. C'est d'une insolence faubourienne revigorante, et d'un comique rebondissant qui a valeur de manifeste de dignité.




Paul Achard La Queue. Postface du Préfet maritime. — Paris, Mille et une nuit, 152 pages, 4,50 €


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