Les « Robots » dans les banques
Le dramaturge tchèque Karen Capeck (sic), l'auteur de R.U.R doit être très satisfait. On est arrivé à fabriquer des « Robots » si perfectionnés en Amérique et en Angleterre que plusieurs banques ont décidé de les installer... au service des chèques.. Allez à Londres, entrez à la Midland Bank ou à la Westminster Bank, et vous verrez fonctionner ces admirables automates. Les banquiers sont très contents d'eux : impossible d'avoir des employés plus polis, plus honnêtes ! Indignés de cette concurrence déloyale, les employés en chair et en os songent à se révolter. Assistera-t-on au massacre des Robots ? Ce serait un beau spectacle. Et en somme ce serait la répétition du geste des ouvriers anglais détruisant il y a un siècle les nouveaux métiers mécaniques dans les filatures.
L'homme crée la machine — la machine travaille mieux que l'homme — l'homme veut exterminer sa création diabolique. Rien à faire. La machine finit toujours par triompher !
André Pierre
"La Semaine européenne", L'Européen, n° 6, 22 mai 1929, p. 2.
Et, au cinéma, le 19 octobre METROPOLIS le chef d’oeuvre de Fritz Lang. Pour la première fois dans sa version intégrale : 150 minutes (durée d’origine) - format 1.37 - son Dolby SR - noir et blanc - Allemagne – 1927...
Et puis, bien sûr, Karel Capek R.U.R (Rossum's Universal Robots). Traduit par Jan Rubes, préface de Brigitte Munier. - La Différence, "Minos", 219 p., 8 €