† Jean-Pierre Le Goff (1942-2012)

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Fils d'un marin perdu en mer, Jean-Pierre Le Goff s'est éteint dimanche 26 février à Montmorillon (Vienne). Il était né à Douarnenez* le 2 août 1942 et avait fréquenté depuis son jeune âge surréalisme, pansémiotique, banalyse et 'pataphysique.
C'est un auteur aux voies originales qui disparaît.

  • Ses archives, et notamment sa correspondance, ont été déposées à la Bibliothèque de Brest.



Bibliographie de Jean-Pierre Le Goff
Ne voir que du bleu (Arabie-sur-Seine, 1983)
Journal de neiges, avec deux dessins de Jean Benoît (Le Hasard d'être, 1983)
Lettre sépia (AKEJ, 1984)
Les Remparts de Brouage, avec un collage de Véronike Keczkowska (Orbe, 1984)
Sur le tas (s. l., La Petite chambre rouge, 1984)
Rutilance du trésor (Lille, A. Buyse, 1987)
Le Cachet de la poste, feuilles volantes. Préface de Jacques Réda (Gallimard, 2000)
Du crayon vert (Au Crayon qui tue, 2001)
L'Ecriture des fourmis (Au crayon qui tue, 2003)
Les Abymes du Titanic (Au Crayon qui tue, 2006)
Catalogue de fils à plomb offerts à Jean-Pierre Le Goff (s.d.)

Jean-Pierre Le Goff collaborait également à la revue De rien. Ci-dessous, un article de Stéphane Mahieu, directeur de la publication

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Jean-Pierre Le Goff (1942-2012)

Né le 2 août 1942 à Douarnenez où son père était marin, l’écrivain Jean-Pierre Le Goff est mort le 26 février dernier à Montmorillon (Vienne) des suites d’une longue maladie. Il avait découvert le surréalisme au lycée de Brest et fait la connaissance de Georges Perros installé à Douarnenez. Venu ensuite à Paris, il avait rencontré les membres du groupe surréaliste et gardé de cette époque le goût des analogies et des correspondances comme moyen de connaissance, mettant par exemple en rapport les dessins des coquillages et les cartes géographiques. Il a publié son premier livre, Journal de Neiges, en 1983 : il s’agit d’un journal intime tenu seulement le premier jour de l’année où la neige tombe sur Paris. Sa démarche poétique s’exprima ensuite par des textes qu’il adressait régulièrement à ses amis, les invitant à l’accompagner dans des interventions liées au nom d’un lieu, comme le village de Perles en Picardie, ou un phénomène météorologique, comme la recherche du rayon vert. Une de ses interventions, au phare de l’île Vierge, filmée par Patrick Viret, a donné le court métrage Le Sens de la marche, présenté dans plusieurs festivals. Elle était centrée sur un texte comportant autant de mots qu’il y a de marches dans ce phare. L’ensemble de ces courts textes a été publié par les éditions Gallimard en 2000 sous le titre Le Cachet de la poste. Un double numéro de la NRf lui avait été consacré en 1992. Il avait participé dans les années 80 au mouvement appelé Banalyse puis était devenu membre du Collège de ᾿Pataphysique. Son dernier ouvrage, Les Abymes du Titanic, publié en 2006 aux éditions du Crayon qui tue, explorait les légendes du Titanic et évoquait en parallèle le destin de son père, perdu en mer en 1945.
Ses archives, comprenant une importante correspondance, ont été confiées à la Bibliothèque de Brest en 2011 par sa fille, Alice. Jean-Pierre Le Goff a été enterré à Douarnenez ce 1er mars 2012.

Stéphane Mahieu

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