Maisons mortuaires
Dans quelques villes d'Allemagne, il existe des établissements publics appelés Maisons mortuaires, Ce sont, à vrai dire, des bureaux de surveillance où l'on dépose les morts pendant un certain temps pour s'assurer de la décomposition des corps, et par conséquent de l'impossibilité d'une résurrection. Cette épreuve dure ordinairement huit jours. La maison mortuaire est au surplus un lieu de résidence très confortable : elle est entretenue par des poêles dans un état de température continuellement tiède; les croisées, tendues de rideaux, y conservent un demi-jour mélancolique, et le parquet y est aussi bien ciré que dans l'appartement le plus élégant.
La maison mortuaire renferme une douzaine de lits échelonnés de la même manière que dans un dortoir de collège, et d'un coucher très-doux. A côté de la salle de dépôt, comme à la Morgue de Paris, veille incessamment un gardien chargé de guetter un signe de vie dans les trépassés. Il a sous la main toutes les choses nécessaires aux premiers secours. Les précautions ont été prises avec tant de soin, qu'au pied droit de chaque cadavre est attaché le cordon d'une sonnette qui répond dans la chambre du gardien ; de telle sorte qu'au moindre mouvement du corps les secours arrivent promptement aux ressuscites. Il y a quarante et quelques années qu'on a commencé à établir en Allemagne des maisons de ce genre, et tout ami de l'humanité doit faire des vœux pour que cet usage s'étende partout. Combien de cas, en etfet, où la mort est très-difficile à constater ! combien de fois des erreurs n'ont-elles pas été commises, qui ont dû entraîner des résultats auxquels on frémit de songer !
Le Monde à vol d'oiseau, tablettes universelles (Prime de la Gazette de la jeunesse, 1843, pp. 294-295)
1 De Les Âmes -
Pour celles et ceux que la question intéresse, nous vous conseillons de lire l'entretien avec André Chabot dans le cinquième numéro d'Amer, revue finissante...
http://petitesrevues.blogspot.fr/20...
2 De Le Préfet maritime -
Mais aussi et aussi les travaux de Bertrand Beyern, et quelques alii. Le sujet est profus, mais les chercheurs originaux présentant des informations inédites fruits de recherches nouvelles et/ou récentes très rares. Beaucoup trop rares.
3 De Édouard Ganche -
Avant de mourir, Chopin écrivit ce dernier mot: «Comme cette toux m’étouffera, je vous conjure de faire ouvrir mon corps pour [que] je [ne] sois pas enterré vif.» Cette phobie de Chopin motiva ainsi son autopsie partielle par le docteur Jean Cruveilhier (1791-1874). À cette occasion, son cœur fut prélevé et emporté à Varsovie. Chopin tenait semble-t-il cette hantise de son propre père, Nicolas Chopin (1771-1844), qui avait émis lui aussi le souhait de faire ouvrir son corps après sa mort, et dont l’un des proches amis avait eu en projet de fonder à Varsovie un établissement où l’on garderait les morts plusieurs jours avant l’inhumation afin de s’assurer de leur décès véritable...