C'est avec une immense tristesse que nous devons annoncer la disparition de l'ami Michael Pakenham le premier janvier dernier.
Britannique spécialiste des Parnassiens, de Verlaine, de Sapeck, de Germain Nouveau, de Xavier de Ricard, de Nina de Villars ou de Charles Cros, il s'était attelé à l'édition de l'énorme correspondance de Paul Verlaine (Fayard).
Rappelons qu'il avait été l'un des collaborateurs de l'Encyclopédie des Farces et Attrapes de Noël Arnaud et François Caradec, alors qu'il était instructeur sur la base aéronavale de Saint-Raphaël. Il fut, plus tard, maître de conférence à l'université de Rennes et couronna sa carrière en Angleterre en devenant professeur à l'université d'Exeter.
Dans la cohorte parfois échevelée des chercheurs en histoire littéraire, Michael Pakenham avait ceci de particulier qu'il partageait volontiers ses savoirs, et qu'il manipulait le logiciel word avec une folle alacrité qui n'appartenait qu'à lui. Le Préfet maritime qui publia dans Les Égarés (Plein chant) son article sur Alfred Poussin s'en souvient tout à coup avec émotion.
En somme, il nous manque déjà.
La photographie a été empruntée au blog Autour du père Tanguy.
1 De Lair Samuel -
Le professeur Pakenham a bien voulu participer à notre colloque Tristan Corbière, en septembre 2011. Il nous a fait goûter à sa rare distinction de pensée, son approche chaleureuse, son humour cordial. C'est une très grande tristesse que d'apprendre la disparition d'un tel admirateur de la littérature française.
Samuel Lair
2 De alain Paire -
Sur ce lien, on trouve un entretien avec Michael Pakenham, réalisé par la Fondation de la Poste, à propos de son édition de la Correspondance de Verlaine.
http://www.fondationlaposte.org/art...
3 De AMANN Dominique -
Le professeur Pakenham a participé au premier Colloque Jean Aicard, que nous avons organisé en juin 2008. Il nous avait parlé de la Renaissance littéraire et artistique, dont Jean Aicard fut le premier directeur-gérant.
Il avait eu grand plaisir à retrouver Toulon, et les archives municipales, quoique fermées ce jour-là, avait exceptionnellement ouvert leurs portes et leurs cartons au chercheur.
La littérature française, mais aussi notre petite société aicardienne, perdent un grand érudit et un ami fidèle.