Le job de l'été 73
Cherchant du travail, il fut embauché le jour même dans une fabrique de poèmes. Une machine énorme et bruyante débitait des vers, calibrés à huit ou douze pieds, qu'il devait rassembler, mettre en cartons et porter à l’atelier de confection. Là, des ouvriers plus qualifiés les assemblaient en oeuvres finies de longueur diverse.
Il ne resta que deux mois dans cette petite entreprise, le temps des vacances scolaires. L'ambiance était bonne, le travail agréable — mais cette expérience le dégoûta durablement de la poésie classique.
Jean-Jacques Nuel Courts métrages. — Lyon, Le Point du Change, 76 pages, 12 €