Les incipits de l'été (6)

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Lorsque les bombardements ont cessé devant les premières feuilles, l'hiver lui aussi finissait, et nous n'avions plus aucune envie de retourner en ville, même si les cours n'étaient pas terminées. D'autant que cette année-là était la dernière qui me trouvât disposé à étudier des matières inutiles : je devais entrer l'année suivante à l'école d'interprétariat pour y parfaire ma connaissance des langues, en attendant la première occasion d'aller en Ecosse auprès de mes cousins comment fonctionne une usine. Alors, à quoi bon reparaître en classe ? Pourquoi se montrer à nouveau parmi les maisons et les rues ? Nous étions tous tombés d'accord sur ce point.




Alberto Arbasino Les Petites Vacances. Traduit par l'italien par Brigitte Pérol. — Paris, La Table ronde, "La Petite Vermillon", 288 p., 8,50 €



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