Du beau linge

DaudetCravates.jpg


Avec les cravates de Lucien Daudet et le Manteau de Proust de Lorenza Foschini, on a d'abord pensé que les Bottines proustiennes de Michel Erman relevaient d'une nouvelle exploration des panards du grand homme. C'était dans la continuité lingère d'ailleurs et notre appareil supérieur, à peine irrigué aux aurores il faut dire, n'en a pas été remué outre mesure.
En fait, on a songé que La Table ronde, très amatrice d'auteuses anglosaxonnes, avait choisi de mettre en évidence ce qui du tissu et du cuir fait l'Homme qui se respecte. Du style, de l'élégance quoi !
Mais ça n'était pas ça.
Trompé par les vieilles habitudes de lecture transversale - le contraire de la lecture insistante de feu Jean Bollack, comme on sait —, nous avions équipé d'un e des bottins qui ne demandaient qu'à ne pas se laisser marcher sur les arpions. Un bottin, ça se respecte (1).
En somme, voici une triplette pour les proustiens avec l'ami, le manteau et les adresses de "La recherche".
Ajoutons ce propos du particulier singulier qui préface la nouvelle de Daudet (L.) : "C'est le fils d'Alphonse, le frère de Léon, l'ami de Marcel, et c'est la première fois depuis des lustres qu'on le réédite - sa toute première nouvelle, pour être précis, charmantissime, entre Balzac et Proust. Avec en goodies, une présentation de l'auteur, sa bibliographie commentée, deux articles de Proust sur ses livres et un de lui, lumineux, sur la Recherche."
Du dandy adoncque.



Lucien Daudet Le Prince des cravates. — La Table ronde, "La petite vermillon" (n° 419), 112 pages, 5,9 €
Lorenza Foschini Le Manteau de Proust. — idem (n° 417), 140 pages, 5,90 €
Michel Erman Bottins proustiens. — idem (n° 418), 239 pages, 7,10 €


(1) Notez qu'une bottine également.



Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Haut de page