Le Gravier des vies perdues

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Le Gravier des vies perdues de Dominique de Roux est un très bel opus poétique d'une quarantaine de pages (hors bibliographie). Il paraît au moment où se marque le quarantième anniversaire de la mort de Dominique de Roux le 29 mars 1977. Lui destinait ce texte, en signe amical et admiratif, à Ezra Pound dont la mort en 1972 à Venise l'avait surpris lui, l'éditeur, le lendemain de sa visite. Aujourd'hui l'hommage à Pound et à ses Cantos passe au carré et sert à rappeler de Roux. Ce n'est que justice puisque, en France et sans doute au-delà, de Roux fut celui qui extirpa le poète de sa gangue d'opprobre et de silence.
Et puis c'est dans ce genre d'écrit poétique, inspiré par l'usage poundien des idéogrammes que Dominique de Roux se montra le plus habile (on pense à ses fictions en particulier) à notre goût.
Fragments apéritifs /

L'usage en poésie de chanter pareillement la fumée


La poésie de Pound au prix du plasma.


Ezra, limier blanc de Botticelli, des pensées longues, de la certitude immédiate, ne se retournait plus. Il s'éloignait de la religion des parousies chétives. Et, sur nous, la bise tranchante, les files d'oiseaux sous le vent, ailes accouplées.




Dominique de Roux Le Gravier des vies perdues. — Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2017, 12,90 €

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