R. W. Fassbinder souhaitait tourner un film inspiré de ce roman. Il ne l'a pas fait. Séguier édite le livre de Pitigrilli, il faut en profiter.
On y découvre un excellent chroniqueur de son temps, mais aussi un moraliste - doublé d'un humoriste à froid - qui ne capitule jamais. Bons mots, pointes, peintures à l'acide, vérités anthropologiques ou sociales, Pitigrilli est un chroniqueur de l'Homme des Roaring Twenties.
Il déambula dans les quartiers excentriques de Turin, comme il faisait à Paris dans ses jours de désolation. Mais en marchant il sentait déjà son corps peser sur ses jambes. C’est là le premier signe de la vieillesse. C’est l’âge où les hommes commencent à s’habiller en marron.
Pitigrilli (Dino Segre dit) Cocaïne, traduit de l’italien par Robert Lattes. Postface d’Umberto Eco. - Paris, Séguier, 348 pages, 21 €
Un précédent billet de l'Alamblog montrait Pitigrilli (1893-1975) en 1924 (agence Rol).