Pour ceux qui n’auraient pas compris que ce livre est tout à la fois touchant et réussi...
Ce nouvel et dernier extrait, qui s’inscrit en contrepoint de l’entrée en matière particulièrement emballante du roman, où il est question du timbre-poste de Faulkner cité par Pierre Michon.
De la crique au chantier, notre monde est vertical. Il ne s’étale pas à la surface de la terre comme ailleurs. Le sol mince nous relie au passé, tout au fond.
Nous vivons au-dessus des morts. Nos pas foulent leurs tombes ouvertes sur la falaise, les ossements apparaissent au détour d’un carré de fouilles, un fragment de tibia surgit dans le bac d’acide, sa blancheur retrouvée.
Christine Avel Ici seulement nous sommes uniques. - Paris, Buchet-Chastel, 2019, 251 pages, 16 €