Roger Caillois et Fantômas

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Nous partagions la même dévotion facétieuse pour Fantômas, « attracteur étrange » qui me rapprochera également d’André Hardellet. Caillois n’ira-t-ilpas jusqu’à se faire photographier dans l’habit du « Maître de l’épouvante », coiffé du haut-de-forme et armé del a cannée-épée des noctambules, document reproduit dans son épatant Petit Guide du XVe arrondissement, à l’usage des fantômes ? Dans ce quartier, où, selon lui, la plupart des maisons étaient truquées de façon à servir de refuge aux malheureux vagabonds extraterrestres contraints de se déplacer invisiblement à travers les galaxies, il retrouvait les cadavres exquis de sa jeunesse surréaliste, buveurs de vin ou de sang nouveau ; cependant, la peur se révélant chez lui bonne conseillère, il n’omettait point de se recommander à l ui-même : « Prends garde : à jouer au fantôme, on le devient ».




Marc Alyn Le Temps est un faucon qui plonge. — Pierre-Guillaume de Roux, 204 pages, 23 €



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