Le Barnum de Virginie

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Tandis que M. Chaussette fait des ravages dans les coeurs, et Cartarescu dans les esprits, les éditions Signes et Balises publient Barnum de Virginie Symaniec.
Celle-ci, éminente spécialiste du théâtre russe et biélorusse, est aussi éditrice à l'enseigne du Ver à Soie, et c'est à ce dernier titre, synonyme d'un étrange labeur, qu'elle avait lancé un blog où elle relatait drôlement sa vie d'éditrice de salons et autres manifestations en plein air tout azimut. Ce sont ces récits, revus et augmentés qui constituent aujourd'hui un excellent livre.
Rien à voir avec les stations ritualisées au café des Éditeurs, les pince-fesses éditoriaux et autres soirées sponsorisées de la Maison de la Poésie : il relate une vie au milieu des êtres humains sans qualités qui n'ont pas lu Musil et ignorent parfaitement Philippe Jaccottet. Un truc de dingue.
Outre le fait que le Préfet maritime, flemmard comme une huître ces derniers jours, n'a pas encore lu tout l'opus, il se réserve en n'allant pas trop loin dans sa présentation du jour le fait de pouvoir se faire le plaisir - il est cossard mais sybarite - de vous en parler à nouveau.
Pas con.


Bref, certains l'ont compris à demi-mot : Barnum (Signes et Balises), Femmes Animales (Grands Champs) et M. Tristecon, chef d'entreprise (L'Arbre Vengeur) sont les trois cadeaux de Noël qui vous poseront sans férir comme des figures éclairées, saines et empathiques, comme des personnalités altières, bonnes et justes, ce qui fera pâlir d'envie tous vos cousins présomptueux. De la littérature, toujours de la littérature, et dans de bons livres.



Virginie Symaniec Barnum. - P., Signes et Balises, 228 pages, 18 €



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