Éparpillée !

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On nous suggère un repli plein de recueillement, pardon, de confinement — elle nous souligne les vertus de l’éparpillement...
Elle, c’est l’Amazone de Gourmont, la belle Natalie Clifford Barney, qui fascina tant.
Femme brillante parmi les femmes brillantes, elle avait donné en 1910 son recueil d’aphorismes à Remy de Gourmont qui en avait été séduit. Et comment donc ! Le livre reparaît au moment où nous sommes tout disposés à l’entendre.
Échantillons pour les fines gueules :

Quelle suffisance... et elle lui a suffi.


Etre libre, quand ce ne serait que pour changer sans cesse d’esclavage.


Un poète : un être que l’on s’imagine jeune.


Les pierres, ces yeux de femmes sans paupières.


Je voulus la connaître à cause de son oeuvre, mais à présent je ne trouve plus son oeuvre assez grande pour pouvoir l’y oublier.


Je ne fais jamais de sottises afin de pouvoir faire des bêtises.



Et à l’avenant. On n’imagine pas recueil plus intéressant, Natalie C. Barney s’y hausse au niveau des moralistes que l’on estime.
Publié une première fois en 1910, il n’avais connu jusqu’à aujourd’hui que deux piètres rééditions. Voici celle qu’il ne faut pas rater.



Natalie Clifford Barney Éparpillements. Préface de Jean Chalon. — Paris, La Coopérative, 80 pages, 6 ill., 12 €

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