Trieste ne fut pas durant la dernière guerre mondiale un lieu de tout repos. Boris Pahor s'en souvient (1) et quelques autres avec lui.
La publication d'un nouveau recueil traduit d'Umberto Saba (1883-1957) nous y ramène puisque sur les quarante-trois poèmes de la maturité que compte ce recueil rédigé entre 1935 et 1943, une large part d'entre eux évoque cette époque des troubles politiques et de la persécution.
Travail
Autrefois
ma vie était facile. La terre
me donnait fleurs fruits en abondance.
Aujourd’hui je défriche un terrain sec et dur.
Ma bêche
se heurte à des pierres, à des ronces. Je dois creuser
profond, comme qui cherche un trésor
Umberto Saba Choses dernières Traduction & postface de Bernard Simeone. - Paris, Ypsilon, 112 pages, 15 €
(1) Boris Pahor Place Oberdan à Trieste, traduit du slovène par Andrée Lück-Gaye/ - Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2018, 194 pages, 20,90 €