Rien de tel que l'échantillon pour apprécier un volume d'aphorismes et de pensées — et il en paraît ce jour : sous les quatre formes du paradoxe, de l'ironie, de l'incongruité et du détournement, Vincent Haudiquet, le faiseur d'aphorismes de Fluide glacial ("Mon Boomerang s'appelle reviens") nous amuse. A l'heure du bavardage en réseau, quelques bonnes pensées issues de ses deux hémisphères :
J'ai croisé ce matin une inconnue qui apparemment ne m'avait jamais vu non plus. Coïncidence ?
Je veux bien passer un test d'intelligence si l'on me démontre d'abord qu'il a été mis au point par quelqu'un de moins con que moi.
J'étais contre les carottes génétiquement modifiées jusqu'à ce que je croise l'émouvant regard de l'une d'entre elles.
Regarder un film, c'est entrer dans le rêve d'un autre avec parfois le regret qu'il n'ait pas souffert d'insomnies.
Le plus amusant dans les westerns, c'est de voir à que point les chevaux ont l'air de se foutre de l'histoire.
Plus l'état de la planète se dégrade, plus notre espérance de vie augmente. C'est à se demander si le jour de la fin du monde nous ne serons pas devenus immortels.
Après avoir déposé le brevet du téléphone (1876), Graham Bell a prévenu ses parents par courrier.
Je termine toujours un bon repas de cuisine moléculaire en suçant un ou deux électrons.
Un chercher sait qu'il est sur le déclin quand il a le temps de lire les articles dont il est le coauteur.
Vincent Haudiquet L'humour, ça va 5 minutes, avec des dessins de Stéphane Trapier. — Bruxelles, Editions du Sandre, 2021, 56 pages, 10 € En librairie le 6 mai.