Lorsque Kipling respira l'odeur des fumées d'Amritsar, il aurait dû les décrire plus en détail, car aucun autre poète n'a chanté, ou même respiré, les différents bois de cette vaste planète. Il faut croire que les poètes se chauffent à l'anthracite.
Personnage désormais classique de l'écologie, Aldo Leopold (1887-1948), l'auteur du fameux Almanach d'un comté des sables (1949), n'avait à l'évidence pas eu accès à Des Voyages et des parfums où Kipling évoquait justement les odeurs de fumées. Séance de rattrapage pour tout le monde.
Rudyard Kipling Des Voyages et des parfums. Illustrations d'André Hofer, traduction nouvelle d'Anne-Sylvie Homassel. Préface du Préfet maritime. — Paris, Le Sonneur, 54 pages, 12 €