François Bernouard

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Nous nous réjouissons à l'instant de mettre ce billet en ligne de savoir que c'est encore l'Alamblog qui vous apporte la bobine assez peu connue de l'éditeur à la rose. Pour voir, nous allons oublier d'indiquer la source. Les amis pourront naturellement en disposer.


François Bernouard
C'est assurément par pudeur, par pudeur d'homme plus encore que de poète, que François Bernouard cache, sous la fantaisiste ironie de certaines gavrochinades, les tressaillements d'un coeur qu'il voudrait pouvoir montrer à tous les passants. Pudeur d'homme; certes, mais pas de jocrisse. François Bernouard n'a peur ni des mots ni des faits et il le prouve, par ses écrits d'abord, et par ceux qu'il publie ensuite. Sortir à notre époque un morceau de l'importance littéraire et sociale du Journal de Jules Renard, dont on lira ci-contre l'admirable page inédite que nous avons la joie et la fierté de faire connaître à nos lecteurs, on conviendra que ce n'est pas commun. Il n'y a donc que les timides pour avoir du courage, du vrai courage, comme il n'y a, dit-on, que les myopes pour avoir bonne vue de près !
Toute l'œuvre littéraire de François Bernouard (Les Roses sous la Bruine, 1905 ; Futile, roman en vers, suivi des Regrets à Futile, 1910 ; Les Regrets de Futile, 1911 ; Futile, pièce en un acte créée au théâtre de l'Œuvre en 191a ; Le Bonheur du Jour, 1914 ; La Berlue Rayonnante, 1918, et, prochainement, un roman : Jeanne ou la Guerre de six ans) toute son oeuvre, dis-je, est l'expression de cette idée : Il n'y a rien après la mort. Seule la vie compte — belle ou laide, bonne ou mauvaise — et la vie qu'est-ce d'autre, pour les hommes, que l'attirance des sentiments, des pensées et des sexes ?
Toutes nos vaines élégances ne peuvent arriver qu'à masquer la violence de notre appétit charnel, non à le supprimer et à nous le faire tenir pour nul et non avenu.
Comme vous le voyez, Futile, malgré son nom, ne cède guère à la futilité.
Après avoir créé Le Timon avec Paul Iribe (1905-1909)» et Shéhérazade, avec Jean Cocteau (1909-1911), François Beraooard, ami des livres et de ceux qui les font, a fondé la maison de "La Belle Edition" plus connue Sous le nom de « Typographie Bernouard ». Il y édite, entre autres choses, .les œuvres complètes de Jules Renard et de Georges Courteline.
Gabriel Reuillard

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