Un classique vénitien

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Les amateurs de Louis Guilloux ont la surprise cet automne de voir paraître le classique son amoureuse vénitienne, la traductrice, romancière, journaliste et tiers-mondiste Liliana Magrini (1917-1985) dont les livres sont chez nous restés encalminés depuis le temps de leur gloire première.
Mais il est aisé de se rattraper, et on ne saurait encourager assez à lire son Carnet vénitien qui, contrairement aux étouffants puddings qu'on nous sert à longueur d'année à propos de la ville d'eau, pardon de canaux, rejoint les pages les plus subtiles d'une habitante sensible parfaitement à son milieu. On sait que Paris a suscité aussi des millions de pages et, parmi celles-ci, quelques très grands et bons textes.

Je ne sais pas où sont partis les toits de tuiles : les maisons vont la tête nue.

On est à l'évidence avec ce Carnet vénitien au contact l'un de ses textes formidables générés par les villes lorsque leurs habitants peuvent les arpenter ou, enfin, les reconquérir en l'absence des touristes.
Ajoutons pour la petite histoire que son actuel éditeur, Serge Safran prend le relais d'Albert Camus puisque c'est ce dernier qui avait publié d'abord cette chronique rédigée directement en français.



Liliana Magrini Carnet vénitien. Avant-propos de Marie-Christine Jamet. Postface de Suzel Berneron. — Paris, Serge Safran, 192 pages, 18,90 €

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