Une éruption de ça va

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Restait à acheter le sombrero.

C'est l'incipit du nouveau d'Arthur Bernard qui a choisi de laisser aller sa plume comme une biquette en se remémorant quelques faits - d'arme parfois - de son passé de révolutionnaire contemporain à la française et de littérateur français à la mode contemporaine. (Il est également piéton.)
Ça n'est pas son livre le mieux écrit (1) mais puisqu'il a choisi pour titre celui d'un poème de Maïakovski, il lui sera tout pardonné. Idem pour son recours à Fortuno Samano le fier fusillé, idole des révoltés qui se sont tenus loin des pelotons d'exécution, et à Geoffrey Firmin, le consul que nous sommes tous un peu (chien crevé compris).
Il l'avoue dès les premières pages, c'est en pensant "à Flaubert, auquel je voue une admiration principale, dont pour une ligne « écrire un livre sur rien…» Moi, c’est un livre du ça va, qui est une forme de rien. » Livre en forme de rien avec des pages, livre apparemment testamentaire adoncque - tant que ça va, c'est qu'on n'est point cané -, Ça va arbore en couverture une belle éruption, signal assez net que l'apparent détachement qu'on allait dire bouddhique de l'opus n'est peut-être rien qu'un leurre. Nous allons donc poursuivre parmi la jungle des souvenirs et des lectures d'Arthur Bernard en démêlant le vrai du faux et en triant le Ça va de l'ivraie...


(1) Trop de mots s'enchaînent en vain, comme ce "Avec mes tics, mon tac, mon trac, mon toc, mes trocs, mes trucs, mon bric, mon brac, mon bric-à-brac (...)") certes un peu farce, mais...

Arthur Bernard Ça va. - Champ vallon, 112 pages, 15 €

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