L'été, le temps des grandes herbes qui se replient sur elles-mêmes comme des écheveaux de laine, ces herbes bien vertes qui poussent en s'affalant tout de suite, en se rangeant comme des pâtes fraiches fines et longues, spaghettis d'herbes qu'on ne trouve qu'en certains endroits, entre un chemin et un sentier, ou dans une clairière.
Karine Miermont Vies de forêt. — Strasbourg, L’Atelier contemporain, 180 pages, 20 €