J'avais besoin d'un cadavre. Désespérément. Ce n'est pas une métaphore. Je ne parle pas d'un type mort de fatigue ou apathique. j'avais besoin de quelqu'un de simplement mort. Mort pour de vrai, totalement. Mais vouloir est une chose, trouver un est une autre. Les guerres font rage de part le monde, des centaines et des milliers de gens sont tués tous les jours ; pourtant trouver un seul cadavre quand on en a besoin équivaut à chercher une espèce terriblement rare.
Nikos Kokantzis Le Vieil Homme et l'étrangère, traduit du grec par Hélène Zervas. — L'Aube, 167 pages, 17,90 €