Tous les lecteurs de Gioconda connaissent le talent et le drame de Kokantzis, l'homme qui a pleuré toute sa vie son amour de jeunesse disparue dans un camp de concentration. Au point de lui réserver à peu près toutes les places de son oeuvre. Cette oeuvre, du reste, assez maigre, terminée de quelques nouvelles qui paraissent enfin en un volume où semble se poursuivre le tourment, où cristallise encore le manque. Egarés entre des jeunes femmes qui disparaissent, des hommes s'estompent eux aussi, s'effilochent, à bout d'interrogations. Sauf le "vendredi saint", où la jeune fille apparaît et prend le jeune homme part la main.
Il n'est pas indifférent de savoir que Kokantzis fut psychiatre, et qu'il exerça en Angleterre.
Nikos Kokantzis Le Vieil Homme et l'étrangère, traduit du grec par Hélène Zervas. — L'Aube, 167 pages, 17,90 €
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