C'eût pu être l'histoire d'Augustin Hadelich, le fils de paysans italiens devenue violonniste. C'est plus simplement le thème favori de l'Argentin Daniel Moyano (1930-1992), professeur de violon et romancier de l'adolescence (allez, appelons-le Ismaël...), exilé par le junte militaire en espagne. Reparaît son roman La Trille du diable qu'avaient appréciés naguère, ceux qui s'étaient aussi emparés du Livre des navires et bourrasques. Un livre très agréable, pour ne pas dire délicieux, qui devrait rendre à Moyano son lectorat peut-être un peu "effrité" par les ans.
La seule règle en vigueur dans le bidonville s'accompagnait de la seule sanction existente : quiconque jouait faux, que ce soit en rététition ou en concert, était automatgiquement désginé maire de la ville pour une semaine, et donc condmané à s'occuper du balayage et de l'entretien, des échanges avec les assistantes sociales (qui posaient otujours les mêmes questions sans intérêt), de la santé publique et du bon fonctionnement général (ce qui obligeait le fautif à déranger ceux qui répétaient ou rêvassaient et le rendait inopportun et déplaisant). Ils avaient tous été maire un jour ou l'autre : les muiciens aussi peuvent se tromper. Et si l'un d'eux, par étourderie ou par désoeuvrement, était tenté de se montrer autoriaitre, il n'avais qu'à jouer faux pour être exaucé.
Triclinio fut imméditament incorporé dans la communaté athritique (...).
Daniel Moyano La Trille du diable, traduit de l'espagnol (Argentine) par Hélène Serrano - Paris, La Dernière Goutte, 128 pages, 15 €
Bibliographie en français de Daniel Moyano
Une lumière très lointaine, trad. J.-F. Reille, Gallimard, "La Croix du Sud", 1969.
La Trille du diable, trad. Annie Morvan, R. Laffont, 1983.
Le Livre des navires et bourrasques, trad. Eduardo Jimenez, R. Laffont, 1987 ; coll. Poche, 2021.