Arsou Chouchougne

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Nous avions évoqué il n'y a pas si longtemps, le livre d'Anne Vallaeys qui retraçait la "routo", en pleine faille estivale. C'était un reportage passionnant qui nous invitait à revisiter les Hautes Solitudes des bergers au terme de la transhumance dans l'arrière-pays provençal.
A « pas de brebis », un demi-siècle après les Hautes Terres d’Elian-J. Finbert (Albin Michel, 1948) ou La Transhumance de Marie Mauron (Amiot-Dumont, 1959), elle avait suivi le trajet de la Grande Transhumance qui, depuis le moyen-âge, mène les brebis sur plusieurs centaines de kilomètres à Lavercq dans les Alpes.
Le nouveau livre des éditions WildProject qui inaugure la collection "Littératures" fréquente lui aussi le « paradis frais des pelouses alpines » à travers trois écrits d'auteurs contemporains : Violaine Bérot, dont on a déjà dit du bien, Florence Debove et Jean-Christophe Cavallin. Les écrits de Florence et VIolaine, qui ont été bergères l'une et l'autre sont particulièrement frais, directs et nets dans l'évocation de situations sanguinolantes.
Quant à Jean-Chrisophe Cavallin, qui ne démérite pas (il a publié Valet noir), il est universitaire. Quelque chose le dit peut-être.

La tronçonneuse ne me fait pas peur, ni la paroi rocheuse, ni la charge des sangliers. J'ai peur de choses toutes bêtes : tomber dans mon escalier qui ressemble à une échelle, chuter dans mon sommeil de l'étage que tien dne sépare du vide,. J'ai peur dedans, pas dehors. C'est de moi que je me méfie.>



Violaine Bérot, Florence Debove et Jean-Christophe Cavallin, Pastorales. - Marseille, WildProject, "Littératures", 2024, 16 €

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