En attendant que se déclenchent à Paris les hostilités (Code "JO24"), nous avons hâte, ici, sur notre île, de lire Paris est une dette de Saber Mansouri, récit des désillusions d'un étudiant tunisien qui s'installe dans la ville-Lumière pour terminer sa thèse.
On imagine les désillusions...
Entre Miller et sa fête et Orwell humidifié dans ses plonges, il est à peu près certain que Saber Mansouri va nous montrer cent choses que nous ignorons de notre si "bel" univers... il a fait comme Orwell le trajet dans son témoignage "de la grande littérature au travail dans la boucherie".
(On se souvient tout à coup de l'Odyssée lumpen d'Alberto Prunetti (Lux, 2024) dont nous avons fait grand cas ces derniers mois...
Les éditions Elyzad proposent cet extrait dans leur communication qui nous parvient à l'instant :
Moi, quand je vais mal à Paris, je repense au début afin de comprendre les raisons pour lesquelles j'ai quitté les miens et franchi la Méditerranée. Et comme à chaque fois, je me perds, je ne trouve pas une seule explication raisonnable à mon exil.
Drôle et cruelle, à ce qu'il paraît, le récit de Saber Mansouri semble porteur d'un message ironique sur la société parisienne et ses préjugés. Nous ne sommes pas loin de le croire par avance, et c'est d'ailleurs tout le bien qu'on lui souhaite, ici, sur notre île...
Saber Mansouri Paris est une dette. - Paris, Elyzad, 154 pages, 16,70 €