L'horreur chez Jean-Pierre Martinet

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C'est le 11 avril prochain que paraîtra la première thèse consacrée à Jean-Pierre Martinet !
Un moment historique, ne le cachons pas. Cette thèse est due à la Tunisienne Rym Sellami, que l'on salue pour ce travail novateur et particulièrement riche d'informations, d'hypothèses et de réflexions... En la lisant, il apparaît clairement à quel point l'intertextualité imprègne cette oeuvre d'un fils de culture.
Bientôt d'autres nouvelles, évidemment.

À la différence de la peur des récits fantastiques, qui est liée à des phénomènes surnaturels et à l’idée de l’étrange, la peur « martinetienne » peut être rattachée à un malaise existentiel, à un problème identitaire et à une question de conscience. On peut ainsi rapprocher l’œuvre de Martinet de celle de Kafka, en rupture avec le monde fantastique.
Le monde représenté par Jean-Pierre Martinet est celui d’une réalité inhumaine. Certes, les personnages sont des humains mais ils souffrent d’un manque d’humanité autour d’eux et en eux, ce qui provoque entre autres la sensation d’horreur. Cette peur se caractérise par son caractère permanent. Elle n’est pas un moment provisoire de l’existence, mais l’existence elle-même. Elle se dilate du début de l’histoire installée déjà, comme un moment en cours de déroulement infini et se poursuit jusqu’à un paroxysme, la fin du livre, au-delà duquel elle perdure. C’est ce qui explique les tendances meurtrières chez ses personnages, ainsi que l’envie de mourir, ou le suicide. La vie est ainsi un espace de tension excessive et excédante.



Rym Sellami La poétique de l'horreur dans la production romanesque de Jean-Pierre Martinet. Avec une préface dit-on. - Paris, L'Harmattan, 2024, 450 pages, 43 €


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