Le mari et sa femme

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La traductrice en français de Dracula en français était aussi prosatrice. Dans Le Singe et son violon, Lucie Paul-Margueritte (1885-1955), nièce de Victor Margueritte, familière du tout-Paris littéraire (Mallarmé, Apollinaire et consorts), raconte les affres du mariage tel qu'elle l'a vécu avec un homme qui ne l'aimait pas.
C'est lui le singe, c'est elle le violon.
Vaniteux qu'il est, il ne sait pas s'en servir quand elle n'attend que ça, et la tendresse.
Magnifiquement illustré par un Charles Martin (1884-1934) au mieux de sa forme - le spécialiste de l'illustration art déco mort à cinquante ans -, ce décorticage de la vie de couple dans les Roaring Twenties est tout en ellipses, composé de petits paragraphes qui prouvent que l'effet combiné du haïku et de Jules Renard a eu un effet colossal sur la modernité d'alors.

Loin de lui, elle se retrouve spontanée et bavarde.
Il n'aimerait pas la voir ainsi : il la veut opprimée.


Particulièrement réussi en 1918 par Albin Michel, ce livre a été particulièrement bien réédité cette année : beau papier épais, illustrations bichromes charmantes, et respectées, un plaisir de livre et une écrivaine à redécouvrir.

Lucie Paul-Margueritte Le Singe et le violon. Illustrations de CHarles Martin. - Paris, Les Lapidaires, avril 2024, 16 €

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