L'horreur, l'horreur...

STEVENSON-MERRYMEN-COUVERTURE.jpg


On se souvient des derniers mots du colonel Kurtz dans Apocalypse Now. ILs ne provenaient pas directement du Coeur des ténèbres de Conrad mais bien plutôt des Merry Men de Stevenson, comme le signale Jean-Pierre Ohl.

L'horreur, l'horreur...

Un classique à relire dans une traduction reciselée, où l'on trouvera cette tirade digne de Pirates des Caraïbes...


Eh, monsieur, si nous étions descendus tout au fond avec les pauvres gars du Christ-Anna, vous sauriez aujourd’hui quelle est la pitié des mers. Si vous aviez navigué autant que moi, la pensée seule de la mer vous serait odieuse. Si seulement vous vous serviez des yeux que Dieu vous a donnés, vous comprendriez la méchanceté de cette perfide étendue salée, froide et de tout ce qu'elle renferme par la permission du Seigneur : des homards et des requins, et le reste, qui s'acharnent sur les morts ; des tas de baleines béantes et soufflantes, et des poissons de tout genre, aux froides écailles aux yeux vides. Oh ! monsieur, s'écria-t-il - l'horreur, l’horreur de la mer !




Robert Louis Stevenson The Merry Men (Les Gais Lurons), traduction de l'anglais par Théo Varlet, revue et présentée par Jean-Pierre Ohl. - Talence, L'Arbre Vengeur, "L'Arbuste véhément" (n° 38), 127 pages, 8,50 €

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : http://www.alamblog.com/index.php?trackback/6130

Haut de page