J'écris ces mots assises dans l'évier de la cuisine. Ou plutôt, les pieds dans l'évier ; car le reste de mon corps est sur l'égouttoir où j'ai posé la couverture du chien et le couvre-théière. Je ne peux pas dire que ce soit très confortable, surtout avec cette odeur déprimante de savon au phénol, mais c'est le seule endroit de la cuisine qui bénéficie d'un peu de lumière naturelle. Et puis je me suis aperçue qu'écrire dans une lieu inhabituel peut se révéler fort productif : j'ai écrit mon meilleur poème perchée sur le toit du poulailler. Même si ce n'est pas un très bon poème. Je suis arrivée à la conclusion que ma poésie était si mauvaise que désormais je ferais mieux de m'abstenir.
Dodie Smith (1896-1990) n'a pas la renommée qu'elle mérite, comme la plupart des auteurs de livres pour la jeunesse transformés en film d'animation par Disney. Elle était la maîtresse des 101 Dalmatiens, ou plutôt la propriétaire de quelques-uns d'entre eux, romancière, scénariste et, c'est assez remarquable, mémorialiste.
Nous pourrons lire un jour, peut-être, les quatre volumes de ses souvenirs, comme nous avons lu, naguère, ceux e Sean O'Casey.
Comme le temps passe...
Les premières lignes de son roman Le Château de Cassandra soulignent très bien le tempérament de cette femme de plume. Et de ouah ouah.
Dodie Smith Le Château de Cassandra. - traduit de l'anglais par Anne Krief. - Paris, Gallimard Jeunesse, 528 pages, 10,60 €.