Syd Barrett †

Pétard, ça file un choc : Syd Barrett a cassé sa pipe. Après l’avoir beaucoup fumée, il est vrai. Mais soixante ans, n’est-ce pas, ça ne fait pas lourd. Pipe à eau ou pipe à moteur, il y a découvert une musique extraordinaire… et en est resté accroché au lustre. N’oublions pas néanmoins qu’il a donné au premier album des Pink Floyd, le groupe qu’il a fondé en 1965, le titre d’un chapitre du Vent dans les saules de Kenneth Grahame (les connaisseurs voient bien ce que je veux dire). Parolier inspiré, il aura également mis en musique le poème de Joyce "Golden Hair" (Pomes penyeach, 1927).
N’oublions pas non plus que sans Syd Barrett le Pink Floyd n’aurait jamais atteint la grâce. Et souvenons-nous enfin qu’une fois éjecté du groupe – pour instabilité psychotropique – celui-ci a essentiellement composé de la musique au rouleau compresseur.
Triste disparition que celle de Syd Barrett (1946-2006), natif de Cambridge, ludion effervescent, inventeur de sons sans limites. Requiem.

PS : il subsiste, outre The Piper at the Gates of Dawn (1967), parangon de l'album psychédélique dont toutes les chansons ont été écrites ou co-écrites par notre génie, et A Saucerful of Secrets (1968), deux albums solo enregistrés par Syd B. alors qu’il était sur la mauvaise pente : The Madcap Laughs (1970) et Barrett (1970). Un dernier album tout aussi formidable a paru en 1989, Opel, suivi par des compilation, bootlegs et autres bouts d'enregistrements délectables.

PPS : Il importe désormais que Roky Erickson tienne le coup.

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